Cet article est dédié aux activités de mesures de longueurs au CP, en partant du mètre pour arriver au centimètre. Pourquoi dans cet ordre ? Il y a à cela deux raisons principales et importantes.
Avant d’aller plus loin, je vous rappelle qu’un précédent article avait été consacré aux activités préparatoires car de nombreux pré-requis sont nécessaires avant de mettre un double décimètre entre les mains des élèves. C’est ici.
La dernière séance s’arrêtait donc sur la prise de conscience qu’une unité de mesure commune à tous est nécessaire. Et vous aviez terminé en disant que cette unité existe ; c’est le mètre.
Comme préalable à la nouvelle progression qui s’amorce, vous pourriez visionner avec votre classe cette formidable petite vidéo qui synthétise à merveille le travail effectué jusque-là.
https://www.youtube.com/watch?v=-wAUATexmIU
Le mètre étant la véritable unité de mesure de longueur, vous allez donc commencer vos séances avec cette unité. Pourquoi ça ?
D’abord parce qu’il est préférable d’aller du plus grand au plus petit. Qui plus est, l’activité de mesurage par report de l’étalon servira de révision. Enfin, vous allez le voir, en descendant du mètre au décimètre puis au centimètre, vous mettez concrètement en scène la valeur du centimètre par rapport au mètre.
Mesurer avec un mètre
Vous préparez plusieurs « mètres étalons » en carton épais, pour que ceux-ci soient vierges de toute graduation. Ensuite, vous emmenez votre classe effectuer des mesures dans la cour, par équipes. Il y a sûrement des marquages au sol : les limites du terrain de basket, une marelle etc. S’il n’y en a pas, on peut toujours mesurer la longueur d’un bâtiment, du préau… N’oubliez pas les craies pour le marquage des repères, et des ardoises (une par équipe) pour noter les réponses. S’il s’avère qu’une longueur ne peut être donnée en mètres entiers, c’est le moment d’indiquer qu’on a (par exemple) une mesure comprise entre neuf et dix mètres.
Après avoir fait vérifier les résultats entre les équipes, vous proposez de continuer à prendre des mesures en classe. Pour commencer, vous demandez la longueur du tableau ouvert (4 mètres en général), la hauteur de l’armoire etc. Petit à petit, les longueurs proposées au mesurage vont être de plus en plus courtes, jusqu’à ce que les élèves fassent ce constat : « ça ne va pas ! Le mètre est trop grand pour mesurer la longueur du livre, de la boîte et du feutre. » Effectivement, dire que le feutre mesure moins d’un mètre est trop imprécis, surtout si un objet trois fois plus long n’atteint pas non plus le mètre.
Le moment est arrivé d’expliquer la division du mètre en dix longueurs égales, appelées décimètres. Si votre mètre de classe n’est gradué qu’en décimètres, vous pouvez le montrer, sinon je pense qu’il vaut mieux en avoir préparé un en carton afin que les centimètres n’apparaissent pas.
Mesurer en décimètres
Et vous repartez à la chasse aux mesures avec une règle graduée en décimètres : la largeur des vantaux, celle de l’armoire, la longueur du manuel, les côtés du carrelage etc. (Pour cette étape, vous pouvez reprendre le travail en équipes.) Bien entendu, vous reproduisez la procédure de tout à l’heure, c’est-à-dire que vous faites mesurer des longueurs de plus en plus courtes, très inférieures au décimètre, jusqu’à ce que les élèves fassent les mêmes remarques que précédemment. Ils ne seront alors plus étonnés d’apprendre que pour gagner en précision, on a aussi divisé le décimètre en dix segments égaux, appelés centimètres.
Le moment est alors venu de sortir votre règle de tableau et d’expliquer pourquoi le centimètre porte ce nom.
Mesurer avec le double-décimètre
L’idéal serait d’avoir des règles non graduées en millimètres mais celles-ci étant moins courantes, vous allez devoir parler de la division du centimètre, tout en précisant qu’on n’utilise pas le millimètre au CP. Un moment devra donc être consacré à l’observation de l’outil pour être sûr que les élèves repèrent bien les graduations centimétriques.Autre aspect à aborder AVANT de lancer des activités de mesurage avec le double-décimètre : le point d’origine, c’est-à-dire le point zéro. Votre mètre-étalon en carton n’en comportait pas, pas plus que l’étalon gradué en décimètres, et les règles de tableau n’en ont souvent pas. Quant aux outils usuels, le point zéro se trouve toujours à l’extrémité, comme vous le montrent ces photos (photocopiables ci-dessous).
Il est facile d’expliquer aux élèves les raisons de cette particularité « scolaire » : les règles en plastique sont fragiles, souvent maniées, cognées, et si le zéro était tout au bord, l’outil deviendrait inutilisable au moindre coin abîmé. C’est d’ailleurs pourquoi sur les règles du commerce, l’extrémité est souvent renforcée par du métal.
Il faut donc passer par une phase d’entraînement pas à pas avant de donner du travail individuel. N’ayez pas peur de « perdre » du temps, vous en gagnerez ensuite et surtout vos cheveux resteront sur votre tête ! Je le faisais pour ma part en binômes, avec une fiche pour deux, sur laquelle figuraient des segments : le premier élève maniait la règle sous la surveillance du deuxième, puis on inversait les rôles.
Après tout ça, le moment est enfin venu de donner une fiche de travail individuel. Je ne vous en propose qu’une tout à fait ordinaire car cette fiche venait en plus du fichier utilisé en classe. les mesures de longueurs
Merci pour cette présentation qui va me guider dans la découverte du centimètre!
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Thanks for providing these details.
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