Voici une deuxième salve de sudokus faciles à faire au CP. Il s’agit de grilles en 4×4 d’un niveau un peu plus élevé que celui de la dernière fois.
Je vous renvoie à cet article pour les premiers sudokus CP. Je les avais élaborés avec open office. Vous en connaissez peut-être les limites : vu sa lenteur d’exécution dès qu’on insère des images, j’avais préféré enregistrer chaque grille dans un seul fichier, ce qui nécessitait d’en ouvrir beaucoup pour pouvoir photocopier. Cette fois, ce sera plus pratique car il n’y a qu’un fichier pour huit grilles, et un autre pour les corrections.
Le sudoku des champignons
Je les ai trouvés si mignons ces champignons, que je n’ai pu me résoudre à les présenter en niveau de gris. Voici donc une version colorée pour les chanceux qui ont accès à la photocopie couleurs. Le deuxième fichier donne les corrections, ce qui sera surtout utile si vous optez pour un travail en autonomie.
Le sudoku des visages
Attention, ce sont exactement les mêmes grilles que celles des champignons. J’ai simplement voulu offrir une version en noir et blanc car le tirage des grilles de champignons en niveau de gris ne m’a pas convaincue.
sudoku 4×4 visages corrections
Présentation des nouvelles grilles
Je pense qu’une nouvelle séance collective pourrait être utile pour inciter les élèves à aller se confronter à la logique du sudoku. En effet, la première série était vraiment facile et avait surtout pour but de bien asseoir les règles dans l’esprit de l’élève. Cette fois, il va devoir faire preuve d’observation et de souplesse cognitive, c’est-à-dire adapter son raisonnement à la configuration de la grille. C’est pourquoi un rappel des règles doit d’abord être demandé, pour les reformuler ensuite autrement :
– il ne doit jamais y avoir la même image dans un carré, une colonne ou sur une ligne, ce qui se traduit par :
– Chaque image doit se trouver dans les quatre carrés, mais aussi dans chacune des colonnes et sur chaque ligne.
Vous allez donc par exemple, présenter cette grille au tableau et demander à chacun de proposer une réponse sur son ardoise. Il sera alors intéressant de faire formuler les différentes stratégies utilisées.
L’un va vous dire : « Je mets un carré sous le triangle en haut à droite car il ne peut pas être au dessus du rond. Il y en a déjà un dans la colonne. » Cet élève aura cherché à remplir un carré et aura dû pour cela tenir compte des informations de colonnes.
Un deuxième expliquera : « Moi je mets un triangle en bas de la troisième colonne car il ne peut pas être en haut à cause de celui qui est à côté. » Cet élève-là aura raisonné en terme de colonne et aura dû regarder ce qui se passe sur les lignes.
Un troisième proposera un triangle au début de la troisième ligne : « Je sais qu’il doit y en avoir un sur chaque ligne et sur celle-là, il ne peut se trouver qu’ici ».
Une fois la grille remplie, il peut être intéressant de présenter un document de synthèse comme celui-ci, qui servira d’aide mémoire.
Personnellement, j’utilise les sudokus en groupes de remédiation. Ce sont les interactions entre les élèves qui aident les plus fragiles à progresser, à condition de bien faire expliciter le raisonnement chaque fois qu’une carte est posée. D’autre part, verbaliser son cheminement cognitif permet de mieux le conscientiser. C’est ainsi que l’élève accède à la métacognition, qui est essentielle à tout apprentissage. Il peut donc être envisageable de demander la résolution des grilles en travail de groupe, ce qui serait une autre façon de les utiliser. Mais rien n’empêche ensuite de les proposer en ateliers autonomes, surtout si vous utilisez les deux versions : les champignons et les visages.