Construire son identité est important pour pouvoir bien grandir. Ça passe entre autres par la connaissance de sa généalogie proche. L’enfant de CP qui fabrique son arbre (et connaît ses racines) situe mieux sa place dans la famille et s’ancre davantage.
La lecture de « L’arbre à Grands-Pères », album proposé dans la méthode « Chut je lis », est le prétexte idéal pour aborder la question des générations et étudier le vocabulaire relatif à la famille. Dès que vous abordez le premier épisode de l’album, pensez à présenter une photocopie d’arbre généalogique assez simple, afin d’apporter une première explication à ce terme bizarre.
Fabrication de l’arbre, les étapes
1 Prévenir les parents
D’abord, vous informez les familles de votre projet afin d’éviter toute situation délicate ou qui pourrait les mettre mal à l’aise. Il m’est arrivé deux fois de recevoir des parents inquiets quant à leur situation : la première fois, c’était pour une question de divorce et remariage, et la seconde parce que l’élève vivait avec deux mamans. Il suffit d’en parler et de savoir quels sont les précautions à prendre avec l’enfant. En tout état de cause, il convient de rester discret et non intrusif. Si les parents refusent de donner des photos, l’élève se contentera d’écrire les prénoms, et de faire le portrait de ses ascendants.
Voici la fiche dont il est question dans le mot d’information. Elle servira au moment de la fabrication de l’arbre, et pour travailler sur les métiers.
2 Construction de l’arbre généalogique
En attendant d’avoir récolté toutes les fiches, vous proposez aux élèves de commencer leur arbre. Pour ça, vous leur distribuez la photocopie du tronc (téléchargé chez « La tête à modeler »), qu’ils doivent décorer à leur convenance : coloriage aux feutres ou graphismes personnels. Puis ils découpent les feuillages, les mettent aussi en couleurs et les collent aux endroits indiqués sur l’arbre.
Dans le même temps, vous lancez la requête de photos, afin d’être prêts dès que les élèves auront terminé leur travail de décoration :
Pour le collage des photos, je m’étais acheté une perforatrice de scrapbooking comme celle-ci-contre. Le rendu était très joli à l’intérieur des feuillages. Après le collage des clichés, les élèves écrivent le prénom de chaque personne sous sa photo.
Le vocabulaire familial
L’étude du lexique familial se fera en deux temps :
1 Les ascendants et descendants directs
Vous réutilisez pour ça l’arbre généalogique de présentation. Juste à côté, vous avez recopié les prénoms au tableau, en respectant la présentation. Les élèves découvrent ainsi ce qu’est un arbre stylisé. Par un jeu de questions, vous amenez les termes de la famille :
– Amélie est la fille de Daniel, donc Daniel est le père d’Amélie.
– Jeanne est la femme de Victor, donc Victor est le mari de Jeanne.
– Victor est le grand-père d’Amélie, donc Amélie est la petite fille de Victor, etc…
Au fil des questions et des nouveaux mots apportés, vous reliez les prénoms du tableau en indiquant leurs liens de parenté. À la fin de la séance, les élèves s’en aideront pour remplir la fiche de synthèse.
2 Les liens transversaux
Au tableau, vous présentez un nouvel arbre généalogique fictif. Le déroulement est le même que précédemment. L’objectif est d’amener les termes : oncle, tante, neveu, nièce et cousins. arbre gnl oncles et tantes
Une fois ce travail terminé, vous pouvez vous lancer sur le vocabulaire des métiers, en vous servant des réponses des élèves.
En règle générale, les parents se prêtaient bien au jeu et en étaient même satisfaits. C’était pour eux l’occasion d’évoquer des souvenirs, de regarder les albums de famille, de parler de leur propre enfance. Souvent, ils prenaient conscience à ce moment de l’importance qu’il y a à connaître ses origines. Mais il est vrai que je travaillais en zone rurale, avec des familles bien établies. Qu’en est-il pour vous ? Ce travail est-il possible dans votre environnement professionnel ?