
En fait il n’est question de Noël que dans le titre de l’histoire. C’est un récit en six épisodes fourmillant d’émotions à faire lire en plein cœur de l’hiver, puisqu’il se passe dans la Russie des moujiks.

Le récit dont il est question est tiré d’un recueil d’histoires du Père Castor, dont vous voyez la couverture ci-contre. Il s’agit de « Ivan et l’oie de Noël ». Or, comme je vous le disais plus haut, il n’est question ni de Noël, ni du fameux bonhomme rouge et encore moins de sapin à décorer.
L’histoire
Résumé
Ivan, un petit moujik russe, vit pauvrement avec sa grand-mère Maroussia. Cette année-là, les récoltes ont été mauvaises et à l’arrivée de l’hiver, les vivres viennent à manquer dans l’humble isba.

Ivan fait son possible pour trouver de la nourriture et redonner la joie à sa grand-mère. Après quelques déboires dus autant à sa générosité qu’à la malhonnêteté d’un marchand sans scrupules, il ne lui reste que l’ultime espoir d’offrir sa dernière oie au tsar…
L’intérêt du texte
L’histoire écrite par Christine Frasseto nous emmène au cœur de la Russie impériale. Les illustrations de Nicolas Duffaut rendent bien l’atmosphère propre à ce pays du temps des tsars, avec ses vêtements typiques et ses paysages enneigés tourmentés par les tempêtes hivernales. On a froid rien qu’à les regarder.


J’ai beaucoup aimé la dignité du petit personnage qui est à la fois généreux malgré sa propre misère, et courageux sans être plaintif ni se laisser aller au désespoir.
Le texte quant à lui est porteur d’une belle richesse lexicale. Vous pourrez y puiser de nombreux thèmes de vocabulaire à travailler en classe : les qualités des personnages, les émotions, et même les expressions.
Présentation
J’ai séparé l’histoire en six épisodes avec une fiche d’exercices correspondant à chacun.



Les six épisodes se trouvent sur un seul fichier, ainsi que les exercices.


Utilisation
Il y a évidemment différentes possibilités d’exploitation des documents proposés. Je vous invite à aller jusqu’au bout de l’article car c’est à la fin que vous trouverez des idées utiles pour travailler l’expression orale. Avec un texte de lecture ? Oui oui, vous verrez !
Lecture suivie classique
Comme présenté dans le titre de l’article, vous pouvez opter pour une lecture suivie avec le groupe classe. Donc rien que de très classique.
Lecture suivie au sein des ateliers de lecture

Mais si vous avez déjà de quoi travailler ou si le texte ne correspond pas à votre thème du moment, il vous est possible de l’insérer dans vos ateliers de lecture. (Est-ce que ça se pratique encore dans les classes?) Vous avez ainsi six séances prêtes à l’emploi. L’inconvénient avec les ateliers tournants, c’est évidemment que les élèves ne reviendront à l’histoire qu’au bout d’un certain temps. C’est pourquoi j’ai préparé des fiches-résumés qui aideront à se reconnecter à l’histoire. (Voir ci-dessous)
Lecture d’un épisode par groupe
Je m’explique : vous partagez la classe en deux ou trois groupes et chaque groupe lit un seul épisode de l’histoire. Vous devrez alors fournir le résumé des épisodes précédents en fonction de celui qui sera donné à lire.



Si vous séparez la classe en deux, l’histoire complète sera lue en trois séances, et en deux séances si vous faites trois groupes.
Quel est l’intérêt de cette démarche ? C’est avant tout un très bon exercice d’expression orale et de communication entre élèves car la consigne sera la suivante :
— Dans un premier temps, chacun lit son texte individuellement et fait les exercices de la fiche correspondante. Il est important que tous travaillent d’abord seuls sur la compréhension générale du texte et l’appropriation du vocabulaire.
— Dans un deuxième temps, vous répartissez les élèves d’une même fiche par groupes de quatre. Ils font ensemble une synthèse du texte lu c’est-à-dire qu’ils se le racontent avec le plus de détails possible. Bien entendu ils n’ont plus la fiche sous les yeux.

Vous pouvez apporter un ou deux sujets de réflexion sur lesquels les groupes devront se pencher. Des questions du type : « Que penses-tu de l’attitude du marchand ? » ou : « Comment aurais-tu réagi à la place d’Ivan devant les petits orphelins ? »
Pour effectuer ce travail dans de bonnes conditions, les élèves devront veiller à répartir équitablement les tours de parole, à ne pas s’interrompre les uns les autres, et à bien écouter pour repérer les éventuels oublis à combler. C’est donc un véritable apprentissage.
— Enfin, et c’est là que réside le véritable intérêt de cette démarche, l’épisode lu sera cette fois raconté au reste de la classe, c’est-à-dire à ceux qui ne connaissent pas la partie de l’histoire concernée. On est ici devant une réelle situation de communication, qui n’a rien à voir avec le jeu de questions-réponses de l’enseignant à la classe, à l’issue d’une lecture silencieuse. En effet, si le récit effectué n’est pas clair, ceux qui n’ont pas lu le texte ne manqueront pas de le signaler, de poser des questions, de demander des explications, des précisions etc. Vous avez donc là de quoi exercer votre classe à l’expression orale sans avoir à vous creuser la tête pour trouver un support ou un thème. C’est simple mais efficace et vous faites d’une pierre trois coups : vous travaillez la lecture, la compréhension et l’expression orale.