Je vous propose aujourd’hui un nouveau matériel pour travailler les confusions entre [v] et [f]. Il est assez fourni pour que vous puissiez l’utiliser aussi bien au CP qu’au CE1. Vous y trouverez de quoi mener des activités d’entraînement, ainsi qu’un jeu final sensé vérifier les progrès des élèves.

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J’ai repris la trame déjà utilisée pour travailler les confusions suivantes :

— c/g : l’article est disponible ici.

— t/d : rendez-vous ici pour consulter l’article.

— b/d : c’est ici.

Je vous invite vraiment à consulter ces articles. Ils vous donneront toutes les possibilités d’utilisation du matériel. Pour ne pas fatiguer mes abonné(e)s, je préfère ne pas trop m’auto-paraphraser.

Description du matériel d’entraînement

Il y a deux séries de cartes : les cartes-mots et les cartes-syllabes.

La première comprend soixante-douze cartes, réparties de la façon suivante : quatre mots contiennent la même syllabe et toute syllabe en [f] a son pendant en [v] (fa/va, fou/vou…) Voici celles qui sont présentes dans les mots :Pour ce qui est des cartes-syllabes, il y en a une pour chaque mot, donc soixante-douze aussi.J’ai déjà expliqué ailleurs que dans mes groupes de remédiation, je ne travaille jamais sur fiche, pour deux raisons principales. D’abord, les rares fois où j’ai essayé, j’ai aussitôt « perdu » les élèves : proposer la même « soupe » qu’en classe à ces enfants en difficultés d’apprentissage, donc en souffrance, fait instantanément chuter l’implication. De plus, ils travaillent bien plus de cette manière qu’avec une fiche, sauf qu’ils ne s’en rendent pas compte car la plupart du temps ils sont pris dans la dynamique du jeu. D’autre part tout est beaucoup plus souple avec les cartes : on peut sélectionner celles qu’on veut, adapter et proposer de multiples activités en reprenant les mêmes mots. Ainsi l’entraînement et l’imprégnation sont intensifs tout en restant ludiques.

Phase d’entraînement

Cette phase sera plus ou moins longue en fonction des difficultés des élèves.

Avec la gestuelle Borel-Maisonny

— Quand les confusions sont vraiment profondes, je commence par le rituel des gestes Borel-Maisonny. (explications plus détaillées dans l’article sur les confusions [k]/[g]).

Exercices de lecture

— Puis on effectue une première lecture des cartes-mots, où on relève systématiquement la syllabe contenant [f] ou [v].

— Ensuite je propose plusieurs jeux, qui remportent toujours l’adhésion du groupe. Je vous cite les principaux, dont vous trouverez les règles dans les articles cités plus haut : les syllabes gagnantes, la pêche aux mots, les faux jumeaux etc.

— Les élèves ayant commencé à se familiariser avec les mots travaillés, il est temps de démarrer une série de lectures flash. En général la durée est d’une minute par élève. Cette activité sera reprise plusieurs fois et a pour objectif d’inciter les enfants à améliorer leur propre score. Attention, j’insiste beaucoup sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une compétition : il n’y a ni gagnant ni perdant. Le but est de toujours faire mieux que ce qu’on a soi-même réalisé la fois précédente.

Activités d’encodage

Je veille aussi à insérer des activités d’encodage, que je pratique de différentes façons :

— Celle-ci est la plus simple mais les élèves l’aiment beaucoup, simplement parce que j’y ajoute une dose de jeu avec une pincée de hasard. Un élève lance le dé : pour gagner le nombre de jetons correspondants, il doit écrire le mot dicté sans erreur. Les autres jouent aussi, bien entendu sauf que pour eux, le gain sera d’un seul jeton si le mot est correctement orthographié. Ensuite c’est au joueur suivant de lancer le dé. Vous voyez, c’est simplissime mais ça fonctionne à tous les coups, l’implication des élèves est totale.

— Je reprends le même principe mais sous forme de devinette. C’est déjà un peu plus difficile car il faut trouver le bon mot en plus de l’orthographier correctement.

— Je pars d’un support image. Ça peut aussi bien être les illustrations d’un album que des cartes de Dixit. Les élèves ont trois minutes pour trouver et écrire le maximum de mots correspondant à l’image, pourvu qu’ils contiennent soit [f] soit [v]. Chaque élève se verra attribuer autant de jetons que de mots bien écrits.

— Un élève lance le dé. On tire de la pile de cartes autant de mots que de points sur le dé. Les élèves ont trois minutes pour écrire une phrase ou un court texte cohérent en utilisant le maximum de mots retournés. Ensuite chacun lit sa production et on attribue aux élèves le nombre de jetons suivants : deux par mot figurant sur les cartes, plus un jeton par mot supplémentaire contenant [f] ou [v].

Exemple : les mots tirés sont : ovale, fanfare, invité et fenêtre. Si la phrase obtenue est la suivante : « Vendredi, les invités ont ouvert la fenêtre pour voir passer le défilé avec la fanfare. », l’élève obtient six jetons pour les mots en rouge et quatre pour les mots en gras. Je réserve cette activité à des élèves plutôt de fin CE1. En tout cas, je vous assure qu’ils adorent !

f v cartes syll          fv cartes-mots

Après tout ça, vient le grand jeu final que les enfants attendent avec impatience.

Grand jeu final

Ici aussi, j’ai gardé la trame utilisée pour les autres confusions. On joue avec une série de cartes-consignes et une piste. Les articles cités plus haut vous renverront à ceux qui vous proposent différentes pistes. Vous n’avez plus qu’à faire votre choix. On n’a pas besoin de dé puisque ce sont les cartes qui indiquent de combien avancer sur la piste si la réponse est juste.

Il y a six séries de consignes, chacune figurant sur huit cartes. Ce qui donnerait quarante-huit cartes mais j’ai ajouté huit cartes supplémentaires pour la lecture de phrases, on a donc un total de cinquante six cartes. Ci-dessous, le diaporama vous présente un exemplaire de chaque série.

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fv jeu final